Nous allons changer de monde, qui se sent prêt ?
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Nous allons changer de monde, qui se sent prêt ?
Quand le pétrole manquera, notre pouvoir d’achat, inexorablement, diminuera. Des données fiables sur le pétrole n’existent pas. Le gouvernement, la télévision et Total ne se battent pas pour nous expliquer comment et quand il va falloir changer nos modes de vie, de déplacements, de chauffage, d’alimentation, de production. Un géologue dénommé Hubbert avait prévu en 1956 que la production pétrolière américaine déclinerait à partir de 1969. On l’a taxé de prophète de l’apocalypse. Elle a décliné, malgré des investissements colossaux, à partir de 1970. Qu’en est-il du reste du monde ? Pour combien de temps pouvons-nous encore nous permettre l’insouciance ? Pour les experts du pétrole en retraite, c’est déjà trop tard. Pour les compagnies pétrolières, nous avons encore 10 ans, 20 ans au mieux. Nos enfants n’auront pas de voitures individuelles. Et le peu qu’ils achèteront sera produit localement. Seront-ils plus malheureux ? Peut- être mais ils n’auront pas le choix. Et sans doute connaîtrons-nous nous-même ce monde là. Certains prédisent la fin du monde, c’est surtout la naissance d’un monde nouveau, « relocalisé », auquel chacun peut contribuer dès maintenant. Pour éviter la violence du choc. Comment ? Des pistes sont proposées, la suite se passe dans l’atelier.
« Atelier de survie dans un monde sans énergie »
Cet atelier propose, dans la suite de la conférence, de réfléchir et d’échanger sur les petits et les grands moyens d’économiser de l’énergie. Que faire pour que chacun utilise moins sa voiture, isole mieux sa maison et consomme moins de produits made in l’autre bout du monde ? Les panneaux solaires et les éoliennes ne sont pas prêts de remplacer le pétrole et le nucléaire dans la production d’électricité. Quelles entreprises peuvent fonctionner aujourd’hui sans machines ni ordinateurs ? Si les idées sont foisonnantes pour agir au niveau individuel, elles le sont moins au niveau collectif : au-delà de la maison en paille, de la voiture à l’huile ou électrique et des produits Bio de Carrefour, comment s’organiser à petite échelle pour pallier les défaillances à venir de la Sécu, des retraites et de l’assurance chômage ? Économiser de l’énergie, c’est s’émanciper du capitalisme. Si cet atelier ne répondra pas à toutes les questions, il permet de comprendre la nécessité d’agir à tous les niveaux. Il s’agit bien de réinventer le monde.
La coopérative Le Pavé
Le Pavé vise à réintroduire du politique dans le débat public. Nos parcours nous ont amenés à travailler dans l’éducation populaire, nous en connaissons les rouages et les marges de manœuvre. Notre direction, c’est « la transformation sociale » ; ça veut dire pour nous comprendre le système, l’analyser et rechercher ce qui peut aider à modifier l’ordre existant vers plus de justice et d’égalité. Cela suppose, pour nous, de se reparler politiquement, d’avoir des temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l’expression « libérée » et authentique.